Actualité sociale

La CFE-CGC partage l'ambition du gouvernement de faire de la sécurisation des parcours professionnels et de la compétitivité des entreprises les deux grands enjeux de la négociation sur la formation professionnelle qui s'ouvrira à la rentrée.

Cependant, les grandes orientations annoncées nous font craindre que les salariés de l'encadrement ne soient les grands perdants de cette réforme.

La CFE-CGC défendra, comme elle l'a toujours fait, le développement d'un système de formation professionnelle accessible à tous les salariés, sans discrimination pour les salariés de l'encadrement.

Sécuriser les parcours des actifs ne doit pas se limiter à surmonter les inégalités d'accès à la formation ou à accompagner les personnes lorsqu'elles se retrouvent en situation de précarité. Au contraire, sécuriser les parcours via la formation professionnelle, c'est permettre à chacun de réaliser ses projets d'évolution professionnelle, notamment dans le cadre d'une mobilité ou d'une reconversion choisie.

Par ailleurs, alors que le document d'orientation nous invite à faire évoluer en profondeur notre système de formation professionnelle, il apparaît peu réaliste d'aboutir à un projet de loi avant la fin de l'année 2013. Plus que jamais, compte-tenu de l'importance des enjeux, il est nécessaire de laisser aux partenaires sociaux du temps pour négocier.

Certes, la situation dramatique de l'emploi nécessite une réponse urgente. Mais notre objectif n'est pas d'avoir les chômeurs les mieux formés d'Europe ! Car ce n'est pas la formation professionnelle qui créera de l'emploi, mais bien la reprise d'une croissance économique durable.

La CFE-CGC est déjà montée au créneau pour dénoncer la supercherie de la Grande conférence sociale qui n'a accouché d'aucun plan de relance de l'emploi.

Cette décision de suppression est incompréhensible et constitue un véritable frein à la relance de la compétitivité et de la réindustrialisation. C'est un contre-signal par rapport aux priorités énoncées par le gouvernement : les jeunes et l'emploi.

La formation en apprentissage a su faire ses preuves tant en termes d'insertion professionnelle que de motivation des élèves, elle doit être soutenue et accompagnée.

La CFE-CGC défend l'apprentissage et souhaite que les programmes de formation soient régulièrement réactualisés, voire rénovés, au regard des besoins du marché du travail. À ce titre, il apparaîtrait opportun de renforcer la collaboration avec les branches professionnelles, tant au niveau national que régional.

Elle demande que des stages en entreprise puissent être proposés dans la formation initiale et continue des enseignants afin que ceux-ci soient plus au fait des attentes du monde économique.

Elle s'étonne de cette politique gouvernementale évolutive et contradictoire. D'un côté on supprime une aide à l'apprentissage, de l'autre les partenaires sociaux travaillent au renforcement de l'insertion des jeunes par l'emploi via l'utilisation des fonds du FSE au profit des jeunes ou d'une partie des fonds du Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels (FPSPP) en faveur des mutations économiques.

La CFE-CGC attend du gouvernement une vraie vision, une politique à long terme et un vrai plan de relance à l'emploi pour sortir de la crise que nous traversons.

Elle souligne enfin que cette politique d'économie à courte vue est contraire au grand plan européen lancé en juin dernier en faveur des jeunes !

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